« Un atelier d’engraissement conçu pour « Un atelier d’engraissement conçu pour gagner du temps »

Àpeine une demi-heure par jour, c’est le temps qu’il faut à Catherine et Michel Bataille, exploitants à Fursac, dans la Creuse, pour s’occuper de leurs agneaux en engraissement. En fonction de la date, 200 à 300 têtes (1) sont logées dans cet atelier spécifique à la finition. « Nous l’avons conçu afin de gagner du temps. Nous ne voulions pas être esclaves de notre travail », déclare Michel.

Le bâtiment est adossé à l’une des deux bergeries destinées aux brebis pour les agnelages. Il mesure 40 m de long sur 6 m de large. Les aires paillées occupent 5 m de large, quant au couloir de circulation, il compte 1 m. Ce dernier est surélevé de 60 cm et facilite ainsi la surveillance.

Alimentation automatisée

Les agneaux entrent en engraissement au sevrage à l’âge de 70 jours en moyenne. Les mâles et les femelles sont logés dans des cases différentes, et chacun reste en moyenne 80 jours dans le bâtiment avant de partir à l’abattoir. Un système de vis « alimente » automatiquement les nourrisseurs présents dans chaque case et évite la corvée des seaux aux exploitants. « Nous préférons être présents lors de l’approvisionnement des nourrisseurs, même s’ils peuvent être alimentés en continue, souligne Catherine. Si la descente de la vis se décale à cause d’une bousculade, par exemple, il y a un risque que le silo se vide dans l’aire paillée. »

Catherine profite du remplissage pour renouveler la paille de la litière matin et soir, à partir de larges râteliers disposés entre les différentes cases (voir photo ci-dessus). Le rechargement de ces derniers s’effectue facilement depuis l’extérieur. Ils sont approvisionnés avec le tracteur. Le seul point faible du dispositif : le rationnement difficile en fin d’engraissement…

(1) Catherine et Michel Bataille sont à la tête de 600 brebis, dont 150 romanov (lire La France agricole du 4 décembre 2009). Ils engraissent 1 000 agneaux par an.

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